lundi 25 avril 2011

Les chiens

Je m’en confesse, je n’aime pas les chiens.

Cela remonte à mon enfance. Au retour de l’école un gros chien noir aux crocs acérés m’avait poursuivie. Depuis, chaque fois que j’en rencontre un en liberté, je retiens mon souffle.

Ma peur n’est certainement pas génétique, car dans ma famille on parle encore avec éloge de Miro, superbe chien roux, robuste et docile, disparu bien avant ma naissance. On dit qu’il n’en existait pas de plus gentil. Mon frère Charlot l’affectionnait beaucoup. Il lui avait même confectionné un attelage pour son toboggan. Il s’en servait en hiver pour aller à l’école du rang. Ses sœurs Marguerite et Cécile y prenaient place souvent.

Comme je n’ai jamais eu l’occasion d’apprivoiser la gent canine ma réserve subsiste à leur endroit.

Je reconnais les bienfaits des chiens guides pour les aveugles. Cela c’est autre chose.

Je m’insurge particulièrement quand dans certaines villes comme à Paris… on laisse les « chiants » déposer leur carte de visite un peu partout. Lever les yeux en marchant sur les trottoirs pour contempler les monuments devient risques et périls. Quelle affaire!

Ici à Québec, Dieu merci, ce n’est pas le cas. Les règlements obligent les propriétaires de chiens à les tenir en laisse. De plus nos parcs sont pourvus de distributeurs de sacs à déchets et de poubelles. Le maître doit ramasser les crottes de son toutou sous peine d’une forte amende.

Lors d’une promenade matinale sur les Plaines j’ai eu récemment une révélation. Je n’irai pas jusqu’à dire une conversion mais un constat. J’ai découvert que les chiens grands ou petits pouvaient avoir un rôle social. En effet leur façon de communiquer avec leurs congénères force leurs propriétaires à s’arrêter et à causer entre eux. On y parle de tout, de rien, du temps, et même de politique. Voilà un bon point qui me rend la gent canine un peu plus sympathique. Si ce n’est pas une conversion, c’est peut-être un début d’apprivoisement.

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